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Yves MERENS

Max et ses « ferrailleurs » !




Une mission en défense sur le meilleur joueur adverse, c’est pour lui.

Un ballon chaud qui traine à un moment décisif, c’est encore pour lui.

Une prise de risques dans un money-time, c’est souvent pour lui.


Maxim Eugène est un joueur qui compte dans un effectif. Un roc. Un combattant. Un exemple.

Maxim est une pépite dans un collectif.

Maxim, c’est le gars en qui vous pouvez avoir toute confiance pour traverser les plus grosses tempêtes.

Maxim, c’est un regard franc et droit. Maxim, c’est un sourire. Maxim, c’est une attitude toujours positive. Maxim, c’est une volonté sans faille et un courage XXL. Maxim c’est une belle rencontre.

Maxim c’est un mec qui a choisi un jour de ne pas mettre de e à son prénom mais il ne lui manque pas grand chose d’autre !


Et Maxim pour les siens, pour ses proches, pour ses amis, pour ses partenaires, pour des supporters qui l’adorent, c’est aussi Max ! Et même Mad Max pour William Dumas qui adore les surnoms et qui aime le cinéma.


Cette saison, sa quatrième au HTV, Max a ajouté une grosse corde à son arc : il a été choisi par Jean-Louis Borg comme capitaine de l’équipe.

C’est dire le niveau de confiance d’un coach qui ne le connaissait que de loin mais qui a vite décelé les qualités pour en faire la tête de pont de son projet. Et surtout le représentant de son identité basket.

« Après quelques entraînements, j’ai tout de suite senti que le garçon pouvait être un relais très précieux sur le terrain, dit Jean-Louis Borg. Qu’il accordait de l’importance à des détails que j’aime dans la façon de vivre le basket. Il a ce comportement, cette rage sur un terrain qui me fait penser que l’on peut aller loin ensemble. Qu’il a des valeurs qui correspondent parfaitement à l’idée que je me fais du HTV. Quelques mois plus tard, il se comporte comme un capitaine fiable, il se bonifie de match en match, il est exemplaire. Il est un des symboles de notre réussite actuelle.»


Max se rappelle de cette fameuse soirée. La présentation du HTV un beau jour d’été dans un lieu magique, le Castel Bay. Un par un les joueurs avaient été présentés devant des partenaires déjà sous le charme.

Il n’en menait pas large car il faisait partie des anciens avec Junior Ouattara, Cliff Colimon et Camille Jean, les rescapés d’une saison ratée. Il ne doutait pas mais savait que l’heure de la revanche devait sonner. Qu’un joker avait été grillé. Que le sauvetage administratif et le repêchage étaient presque un miracle. Que la reconstruction ne devait pas tarder.

Et puis le coach avait annoncé le nom du capitaine. Personne ne savait à part le staff technique. « C’était une vraie surprise qui m’a secoué. Cela m’a fait vraiment plaisir car j’aime les responsabilités et relever des challenges. C’est une marque de confiance qui m’a touché au coeur. Mais cela ne me change pas car avec ou sans brassard, je suis toujours à fond. Je ne m’en cache pas, j’apprécie le coach. Je l’écoute car il apporte beaucoup. J’aime apprendre et avec lui, je suis servi sur un plateau ! »


Le petit gars de Montpellier a bien grandi.

Ses passages à Boulazac et Pau lui ont bien confirmé que rien n’était facile, qu’il ne fallait pas attendre de cadeaux d’un milieu où de nombreux joueurs jouent pour leurs statistiques avant de penser à l’équipe.


Il a aussi déjà vécu de belles choses au HTV comme cette montée de Nationale 2 et Nationale avec Laurent Sciarra sur le banc.

« En trois ans, je viens de connaitre deux grands personnages du basket d’ici, Laurent et Jean-Louis. Quand ils te parlent avec leur accent et leurs expressions, ils te transportent. Ils te donnent tout et même plus encore et tu as envie de leur rendre cette confiance et ce professionnalisme. Je ne les compare pas mais je me dis que j’ai eu de la chance d’être coaché par eux. Et je crois qu’il faut avoir les épaules solides pour travailler sous leurs ordres ! »


Petite ombre au tableau, il y a donc eu le long chemin de croix de l’année dernière où le HTV s’est enfoncé dans la crise match après match au point de perdre une place au troisième niveau si chèrement acquise.

« C’est un vrai mystère car on avait un bon groupe. On a perdu plusieurs matches d’un ou deux points et la spirale infernale s’est enclenchée. On a vite eu la tête sous l’eau et on n’a jamais trouvé la recette pour inverser la tendance. » 


L’ailier-scoreur préfère donc revenir sur cette première partie de saison, sur cette place de leader à la fin du premier cycle.


« Dès le début, j’ai senti qu’il se passait quelque chose. Que la mayonnaise montait. Que l’on s’entendait bien et que l’on jouait les uns pour les autres. Il n’y a que des bons gars dans cette équipe et personne ne triche. »


Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Il coule du sang américain dans les veines de Max. Son père né de l’autre côté de l’Atlantique (Etats-Unis et Haïti) lui a donné le goût du basket et dans ce pays; ce n’est pas une plaisanterie. La gagne est une religion. « Le jour où tu arriveras à me faire un dribble dans le dos, tu pourras me battre et là tout sera permis pour toi ! » Le gamin n’a jamais oublié cette prophétie du paternel.


C’est la raison pour laquelle il ne s’interdit rien dans ses ambitions avec le HTV.


« L’équipe me semble prête mentalement et physiquement. Entre nous, il y a une sorte de pacte et on a très envie de vite démarrer la suite, le dernier sprint. J’aimerais être champion pour que ce club que j’aime retrouve un peu son niveau. Et plus encore pour que des garçons comme Quentin (Losser) ou Junior (Ouattara) qui ont déjà goûté à cette division y reviennent pour faire taire certaines critiques. »


Les autres, toujours les autres. Max ne connait pas le mot égoïsme. Il trace son chemin. Il fonce. Il irradie et ne cache pas son bonheur. Il regarde quelques matches de basket mais avoue ne pas avoir franchement de modèles ou d’idoles.


Son meilleur souvenir ? « J’en ai quelques uns. Mais le meilleur est à venir ! »


Alors il s’entraîne comme un damné. Il transpire. Il montre l’exemple. Il serre les dents quand son poignet gonfle après un gros choc mais refuse le moindre forfait.

Il parle, il encourage. Il hausse parfois le ton quand il sent que ses copains baissent un peu la garde ou manquent d’un brin d’intensité. Il est attentif aux consignes. Il réclame un respect absolu des systèmes que Borg met en place. Il est à l’écoute des problèmes que peuvent connaitre les uns et les autres. Le confort des étrangers déracinés et loin de leurs bases. Les quelques doutes que peuvent connaitre des jeunes en pleine ascension. Il n’était pas le dernier à célébrer les deux paniers du petit dernier Enki, contre Lyon.


Il est là, incontournable et intransigeant le grand Max au milieu de ses « ferrailleurs » pour écrire une histoire incroyable. Des deux côtés du terrain. Dans l’ombre ou dans la lumière. Souvent le premier. Comme un guide. Comme un phare. Comme un capitaine, tout simplement.

Max et les ferrailleurs. Au HTV, ce n’est pas du cinéma !  


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