Victor Diallo, grandir ensemble

Victor Diallo, 24 ans, ailier fort (2m01, 108kg), est l’alliage parfait entre jeunesse et expérience. Champion de Pro B (ex Élite 2), il débarque au HTV en partageant le même maître-mot : « grandir ».

Le maintien en Élite 2 acquis lors de la saison passée, le HTV entame la campagne 2025-2026 avec l’ambition de viser plus haut. Pour ce faire, à l’intersaison, le HTV se renforce avec des joueurs étrangers à l’instar de Jito Kok, Bensley Joseph ou encore Ikenna Ndugba. Mais le club varois s’appuie également sur des visages bien connus de la deuxième division française : Elwin Ndjock, Max Kouguere (joker médical en début de saison), et Victor Diallo.

Formé au pôle France et à l’ASVEL, Victor Diallo a dans un premier temps connu la Nationale 1 avec Lyon SO, « une expérience qui m’a permis de gagner en confiance ». Celui qui se décrit comme « un éternel optimiste » a ensuite découvert la Pro B avec La Rochelle. Avec le club maritime, le natif de Montluçon s’est battu pour le maintien avant d’être sacré champion de Pro B en 2024. Cependant, les portes de l’Élite ne s’ouvrent pas pour notre nouvelle recrue :

« Malgré le titre, je ne me suis pas assez montré lors de mes deux années rochelaises, afin de prétendre à un rôle majeur au sein de l’effectif ».

« En recherche de temps de jeu », le tout juste champion de la deuxième division choisi de reculer d’un échelon, s’engageant à Boulogne sur Mer en Nationale 1. Reculer pour mieux sauter, dirons nous. À l’issue d’une unique saison, Victor Diallo, maillot frappé du chiffre 2, retrouve la Pro B en signant cet été au HTV avec l’ambition de « s’imposer dans la division ».

Une ambition personnelle partagée avec un HTV n’aspirant qu’à viser plus haut.

Véritable bourreau de travail, Victor Diallo apporte son exigence au collectif hyèrois. William Dumas, General Manager du HTV, ne manque pas d’éloges à son égard :

« Pour moi, la saison passée, Victor Diallo était dans le top 3 des joueurs à son poste en Nationale. C’est un énorme bosseur ! Même lorsqu’il manquait de temps de jeu à La Rochelle, il ne râlait et ne se plaignait jamais. C’est un super coéquipier ! Sa seule demande au quotidien ? Travailler. »

Victor Diallo apparaît alors comme un joueur hydride, mêlant la fougue de la jeunesse à une certaine expérience du championnat.

« À la Rochelle, j’ai eu l’occasion de jouer le maintien puis le titre l’année suivante. Je connais alors ces deux aspects du championnat. Ce sont deux manières différentes d’aborder une saison. Malgré ma jeunesse, je pense pouvoir apporter au club autant que ce qu’il peut m’apporter. ».

Comment s’est déroulée ton arrivée au HTV?

Je sortais d’une saison en Nationale 1 avec Boulogne sur Mer, à l’issue de laquelle le HTV m’a contacté. Après de nombreuses discussions avec le club, j’ai trouvé que le projet me correspondait. Le HTV est une équipe en reconstruction ; de mon coté je veux également développer ma carrière. J’ai trouvé ce point commun avec le club qui a motivé ma décision.

Quelles sont tes premières impressions sur ta nouvelle vie varoise?

Tout se passe bien. Il est facile de s’adapter à la région. Que ce soit le temps, la température ou même les habitants, tout est agréable ici. Bien que le froid de l’hiver commence à s’installer, le climat reste plus doux que ce que j’ai pu connaître par le passé.

J’ai pu explorer le centre de Toulon à l’occasion de sorties avec le groupe. Cependant, entre les entraînements et mes études, je n’ai pas encore eu le temps d’explorer la région.

Comment as-tu rencontré le basket?

J’ai commencé le basket à mes 8 ans. J’ai suivi un ami qui s’est mis au basket. J’ai pris du plaisir à découvrir ce sport. J’ai commencé à faire les sélections départementales, régionales puis nationales. Tout est venu petit à petit.

Je ne suis pas né dans le basket. J’ai même fait du rugby et de l’athlétisme avant. Mais en découvrant ce sport je ne l’ai plus lâché.

À quoi consacres-tu ton temps en dehors des parquets?

Je suis en école de commerce à Lyon, dans un Bachelor avec une filière dédiée aux sportifs de haut niveau. J’effectue également un stage avec l’entreprise d’Elwin Ndjock « Match Ma Brand ». Sinon, je joue aux jeux vidéo, je regarde des séries, et j’écoute énormément de musique. En ce moment je suis assez branché soul, notamment avec l’artiste Gabriel Jacoby.

Tu partages le poste d’ailier fort avec Moses Greenwood, arrivé il y a deux ans maintenant et devenu taulier du club, comment se passe cette concurrence?

C’est une concurrence saine ! On se tire tous les deux vers le haut. Aucun de nous ne triche à l’entraînement. C’est un très bon joueur. J’ai envie d’évoluer en Pro B, c’est alors un plaisir de me frotter à des basketteurs de ce calibre. Cela instaure une réelle concurrence et m’oblige à progresser.

Quel regard portes-tu sur ton intégration au groupe HTV lors de cette entame de saison?

Tout se passe merveilleusement bien. Le groupe est assez homogène. Chacun a sa chance et est capable de sortir un gros match, de tirer l’équipe vers le haut. Alors, je me considère comme un élément important du club. J’ai confiance en mes coéquipiers et en mon coach ; cette confiance est réciproque. Il est donc facile de m’exprimer sur le parquet. Je joue sans me prendre la tête. J’estime avoir ma carte à jouer cette saison.

Tu as récemment affronté ton ancien club, Lyon SO, en coupe de France, match lors duquel tu t’es démarqué avec 13 points inscrits. Puis, en fin d’année (le 23/12), le HTV se déplacera à La Rochelle, tout juste relégué, équipe que tu as également connu. Ces rencontres sont-elles particulières pour toi?

Tout à fait. J’ai encore beaucoup de contacts avec des joueurs restés à Lyon SO. C’était sympa de les retrouver à l’occasion de cette rencontre. Pour ce qui est du déplacement à La Rochelle, je sais qu’il y a une grande ferveur des supporters maritimes. Ce sera un match particulier. J’ai hâte de revenir là-bas, de retrouver mes anciens coéquipiers, mais surtout d’y gagner.

Au niveau collectif, le HTV a réalisé un beau premier bloc (2 victoires en quatre matchs) puis a enchainé quatre défaites consécutives avant de se reprendre, avec une série de quatre victoires en championnat. Quel bilan dresses-tu du début de campagne du HTV?

La série de défaites nous a mis une petite claque. On s’est remis en question, et le groupe a su réagir à la défaite et y renoncer. L’équipe n’a pas été négativement impactée. On savait qu’il nous manquait peu de choses afin d’entrer dans une série positive.

On a réussi à inverser la tendance en ayant une meilleure maîtrise des momentum, faisant désormais basculer la rencontre en notre faveur. On est remonté au classement, remis le club où il doit être. Maintenant il faut continuer en ce sens, ne surtout pas lâcher, et toujours progresser.

Baptiste Piquel