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Yves MERENS

Le HTV à deux doigts de l’exploit !

A Chartres (salle Jean-Cochet), Chartres bat le HTV 68 à 64 (mi-temps 31-31)

(15-9, 16-22, 16-20, 21-13)

Arbitres : MM. Malphettes et Simeon

1400 spectateurs

Chartres : Pellin (8), Fortas (10), Hipollyte (10), Offurum (12), Wright (10), Thévenard (9), Kouguère (3), Doumbia (2), Tackamoud (1), Mukupa

Coach : Moatassim Rhennam

HTV : Lefebvre (13), Eugène (9), Knezevic (8), Losser (15), Greenwood (4), Jean (3), Baradji (2), Mintogo (7), Simon (3), Staniulis.

Coach  : Jean-Louis Borg assisté de Gaétan Etienne 





Le HTV est passé samedi soir à côté d’un exploit retentissant ! A manqué une occasion unique d’imprimer sa marque de fabrique et d’imposer son basket « made in Borg » aux yeux de tout le National. 

En s’inclinant par la plus petite des marges dans le chaudron bouillonnant de Chartres 68 - 64, les coéquipiers de Maxim Eugène vont avoir beaucoup de regrets. En regardant très vite la vidéo d’un choc qui a tenu toutes ses promesses, ils vont se dire que le bonheur était à portée de mains. Que la place de leader leur tendait les bras. Et que pas un supporter de Chartres n’aurait misé le moindre euro sur son équipe à la 32ème minute, au début du quatrième quart temps quand Baradji a donné 8 points d’avance (55-47).

Pour en arriver là, le HTV avait récité un basket sérieux et appliqué. Solide et construit. Pas génial ni euphorique mais simplement capable d’endormir tous les adversaires et d’anesthésier une salle voulant pourtant s’enflammer. 

Le traditionnel orage du début avait vite été oublié. L’adresse en panne voire en berne était compensée par un comportement collectif permettant de rester en vie. Le banc offrait des rotations intéressantes. La défense commençait à faire douter une armada animée par l’inoxydable Marco Pellin et le revenant Wright. Il fallait résister à trois scuds miracles du grand Thévenard pour simplement exister. 9-15, à la fin du premier quart, 31-31 à la mi-temps, le plus dur paraissait être fait et bien fait.

Car dans ces cas-là, c’est le club favori qui commence à douter, qui se précipite, qui veut en faire des tonnes… et qui passe à côté !

Après la mi-temps, le scénario s’enclenchait parfaitement. Comme si c’était écrit. Comme si le sorcier Borg avait rêvé et imaginé le choc et imposé ses idées.

Tout n’était pas parfait. Mais à l’image d’un Quentin Losser plus guerrier que jamais et qui détruisait toute la peinture adverse, le score grimpait en faveur des Varois. Théo Lefebvre tenait la baguette. Maxim Eugène se battait comme à son habitude et ajoutait quelques points précieux. Nikola Knezevic prenait quelques responsabilités à mi-distance. Le nouveau Igor Mintogo faisait tous les efforts des deux côtés du terrain pour respecter les systèmes proposés.   

Les minutes défilaient. Chartres était à deux doigts d’accepter la domination et la défaite. Presque inéluctablement. 

Le vent allait pourtant tourner au plus mauvais des moments. Des mauvais choix, quelques passes hasardeuses, quelques rebonds laissés en route, une adresse en berne sur des tirs très ouverts, deux ou trois mauvais replis défensifs, le HTV tendait le bâton pour se faire battre. Bizarrement sans réaction, sans l’extrême fierté démontrée depuis des mois. 

Symbole de ce triste moment, le meilleur joueur de la saison ! Moses Greenwood balbutiait son basket. Moins consistant sous le cercle, en panne d’adresse (4 points), contrés deux fois, il traversait ce match en donnant une image que personne ne soupçonnait. Lui le héros, le gladiateur, le dominant, l’exemple et le guide connaissait sa plus mauvaise soirée (et la seule) depuis son arrivée sur les bords de la Méditerranée. Le champion ne comprenait pas ce qui lui tombait sur la tête. Le regard vide, les mains moites il laissait Losser se débrouiller avec l’aide de Baradji et Simon. Et Chartres heureux de l’aubaine en profitait pour signer le plus beau  des retours et des sprints et s’envoler vers la gagne offrant la délicieuse première place. 

L’euphorie gagnait Chartres. Pellin retrouvait ses jambes de vingt ans et sa patte laser. La messe était dite à deux pas de la cathédrale. 

La leçon est dure. Mais il y a fort à parier qu’elle va être retenue et sans tarder. Le HTV a prouvé hier soir dans une ambiance hostile mais chaleureuse qu’il était au niveau. Que sa place dans ce concert était archi-méritée. Que des lendemains meilleurs allaient vite arriver.

Quelque chose nous dit que Moses Greenwood va vite mettre les choses au point et offrir une revanche de « grand », de Big Man ! 

L’avenir c’est Tarbes et c’est déjà mardi. Le HTV conserve toutes ses chances. Il fait partie du peloton des 5 seconds (derrière Chartres) lancés dans la guerre impitoyable d’un championnat serré et homogène comme jamais. 

Il n’y a vraiment pas de quoi s’ennuyer dans ce championnat. Une raison de plus pour réserver sa place mardi soir et de venir soutenir une équipe qui mérite vraiment beaucoup d’attention. 




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