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Yves MERENS

HTV, le grand soir !





C’est LE moment que préfèrent tous les joueurs, tous les coaches. Et probablement tous les supporters !

Ces matches au parfum de finale qui vous offrent tout… ou rien. Enfin pas tout à fait rien car derrière il y a quand même une deuxième chance après un nouveau long marathon.

Ces matches qui vous transportent, vous donnent des frissons. Ces matches que l’on peut disséquer pendant des années autour d’un café. Ces matches que l’on refait comme dirait l’ami Saccomano. Ces matches qui vous font vibrer, rire ou pleurer. Ces matches qui entrent dans les mémoires et dont on parle à l’infini.


Le HTV s’est offert ce scénario après une saison ébouriffante, excitante, enivrante..


Après 26 journées de première phase et 9 journées de poule haute, voilà la dernière levée, le rendez-vous contre Tours. Le grand soir. Celui qui compte. Celui que tout le monde veut voir. Celui qui va redonner une âme basket au Palais des Sports.


Premiers à la fin du premier exercice, premiers encore à la veille de cette ultime journée, les coéquipiers de Maxim Eugène ont fait tout ce qu’il était possible de faire pour mériter cette reconnaissance. Et retrouver une place en Pro B perdue lors d’une vente à un Américain voulant créer un grand club à Paris sans perdre de temps !


Les grandes performances se sont enchainées pour une équipe qui ne visait que le maintien après une dernière saison complètement ratée. Un objectif réaliste et mesuré. Et puis l’appétit est venu avec le temps. Et surtout grâce à une somme de travail d’un groupe qui a accepté l’exigence d’un coach de haut niveau, revenu aux sources pour boucler la boucle de la plus plus belle des façons.


Jean-Louis Borg a remis de l’ordre dans une maison ouverte à tous les vents. Sans prendre de gants. A grands coups de décibels. Sans faire aucun cadeau.


Pas un jour de répit, pas un moment d’égarement, pas le moindre relâchement. Le quotidien a été compliqué mais les victoires ont effacé le moindre doute s’il pouvait y en avoir.


Depuis le 1er août, le coach n’a jamais baissé son niveau d’exigence. Ni en match et tout le public varois a pu s’en apercevoir ! Ni à l’entraînement où pas une minute n’était « gratuite » ! Ni à la vidéo. Ni à la préparation physique. Ni dans les moments de récupération. Jamais, jamais, jamais.


« Vous allez savoir pourquoi je suis revenu ! » La phrase a tourné en boucle depuis 9 mois !


Les joueurs, surpris dans un premier temps, ont adhéré à cette philosophie probablement inédite à ce niveau. Ils ont adopté tous les codes. ils se sont lancés à corps perdus dans l’aventure. Ils ont serré les dents. Ils ont accepté tous les sacrifices sans rechigner ou sans traîner les pieds. Ils ont signé entre eux un pacte et ils ont gagné aujourd’hui le droit de taper à la porte de la réussite.

HTV - Tours, pour une place en Pro B. Pour le HTV car Tours quoiqu’il arrive devra poursuivre son périple dans des play-offs à rallonge.


Le HTV est là, les yeux tournés vers le graal. Concentrés, les pieds sur terre mais prêts à décoller, les Eugène, Lefebvre, Knezevic, Losser, Greenwood, Jean, Mintogo, Baradji, Simon, Cumberbatch ont l’immense envie d’écrire en lettres d’or cette page splendide.

Junior Ouattara, Colimon, Daval-Braquet Staniulis et Enki ne seront pas loin, au bout du banc pour les soutenir dans cette quête de tous les dangers. Blessés physiquement mais tellement concernés par le projet. Chapeau Messieurs ! Sous les yeux brillants du jeune Lorenzo devenu la mascotte au fil des soirées avec son balai magique…


Le staff a travaillé jour… et nuit. Le président Mathieu Perrymond et les dirigeants ont tenté de régler tous les détails de cette soirée tant désirée.

A 40 minutes du bonheur, il faut maintenant faire confiance à une Team qui est prête à escalader le dernier sommet.


A Tours, le combat avait été total. Le HTV s’était présenté en leader mais avait perdu au terme d’une partie haletante. En balbutiant ses deux premiers quarts-temps avant d’échouer dans une remontada de folie. Et plier sous les coups d’un Tanguy Touzé, touché par la grâce.


Depuis le club de Cédric Heitz a gagné à Andrézieux, a battu Avignon, a perdu à Caen et a mis une fessée à Saint-Vallier.

C’est dire si l’adversaire est à prendre avec beaucoup de précaution et quelques pincettes. Avec 9 victoires et 8 défaites, le club d’une ville qui a vu joué avec un ballon de football, comme à Toulon un certain Delio Onnis, s’est replacé dans le peloton des quatrièmes et prépare les play-offs avec une certaine sérénité. Il a remarquablement géré la succession de la Varoise Valérie Garnier partie en début de saison chez les Turcs du Fenerbahçe pour planer au-dessus de l’Europe depuis ce week-end. Elle avait relancé le club après la descente de Pro B en Nationale (2021-2022) et un début de saison raté.


Le HTV, de son côté, ne regarde pas ce qui se passe autour. Il est dans sa bulle. Il n’a donc pas le choix. Dans une atmosphère probablement incandescente (autre victoire du club cette année), il faut faire abstraction de tout, ne faire aucun complexe, rester sérieux et réciter une leçon remarquablement apprise depuis le début.


« On s’est donné le droit de rêver ! » avouait le capitaine Maxim Eugène.

« Vous avez obtenu le droit d’exister jusqu’au bout » renchérissait un Borg très déterminé.


Il faut maintenant passer du rêve à la réalité. Quelle affaire !




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1 Comment


Guest
Apr 17

Monsieur Merens,

Bien sûr L’équipe nous a fait vibrer toute la saison avec ce match qui vient valider un travail énorme du staff et des joueurs. Mais vos articles sont à l’image de ce que nous a transmis la team du HTV : émotion, plaisir, impatience, vérité…

La qualité de vos articles est tout simplement incroyable… Et pour nous qui sommes loin du Var, quel bonheur de vous lire après chaque rencontre.

Un énorme merci pour votre talent, et la justesse de vos propos !

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