Il est devenu le plus Varois des commentateurs du monde du basket !
David Cozette est chez lui au bord de la grande bleue, sous le soleil, face à Porquerolles. Le Touquet, lieu de naissance, Rouen la ville de son adolescence sont loin. Cap sur le sud, sa mer, son soleil, son rosé et les amis…
Au début de la sale époque du Covid (malheureux hasard), il a fait une infidélité à la télé et au basket pour se lancer dans une belle aventure, prendre les responsabilités de l’hôtel-restaurant Bor aux Pesquiers, à Hyères.
Une parenthèse vite refermée parce que la passion a tapé de nouveau à la porte du personnage. « Un temps, j’ai voulu faire les deux. Puis tu te rends compte bien vite que quand tu te disperses tu ne fais rien de bon. Et comme je m’engage toujours à 100% dans ce que je fais, je suis vite revenu dans ma famille d’origine. L’émotion me manquait. Je revis. J’ai terminé mon deuil !»
Le basket a retrouvé sa voix sur Skweek et L’Equipe.
C’est rare de réussir un mariage pareil. De trouver le ton et les mots pour emporter tout le public dans un océan de bonheur. Pour obtenir l’adhésion du milieu et de joueurs qui se méfient trop souvent des journalistes. David, même si sa modestie doit en souffrir, est devenu au fil des ans une référence, un point d’ancrage, un véritable ami de la famille du ballon orange. Un ambassadeur. Un porte-parole.
C’est rare et on peut citer quelques rares exemples qui l’ont précédé.
Un Roger Couderc qui a fait connaitre le rugby à la France entière dans la lucarne d’une petite télé en noir et blanc. « Allez les petits ! » en duo avec Pierre Albaladejo, monsieur drop.
Un Thierry Rolland qui a accompagné les dribbles et les passes de tant de footeux. « Oui Michel, oui Michel… » après un coup franc du maestro Platini que même son complice Jean-Michel Larqué ne parvenait pas à calmer après quelques outrances.
David Cozette est de cette trempe. Il y a eu beaucoup de gens sérieux et compétents derrière un micro mais ils ne font pas passer le même frisson. Peut-être un Thierry Gilardi hier. Un Grégoire Margotton aujourd’hui avec Bixente Lizarazu.
Contrairement aux deux « anciens » il a travaillé avec plusieurs complices. George Eddy, Jacques Monclar, Stephen Brun. Pour le même résultat, la même générosité, une formidable empathie.
« Au-delà de la connaissance et de ma personnalité qui sont la base, je dois mettre en valeur mes consultants qui représentent la vraie plus-value du reportage. Je crois que les supporters aiment la sincérité. Je commente comme si j’étais au milieu de mes meilleurs potes. Je ne joue pas un rôle et je n’essaye pas d’inventer un personnage. Le filtre de la télévision ne tolère pas la médiocrité. Après, il faut trouver le ton juste entre le sérieux, les détails pointus et la bonne humeur. Depuis le début, je me dis que je fais le plus beau métier du monde et je ne m’en lasse pas. J’ai des étoiles plein les yeux quand je pars travailler. Je vis une vie de rêve en accompagnant des histoires et des hommes. »
David est un cadeau. Le croiser est un bonheur et une chance. Dans une société de plus en plus compliquée, son sourire et ses mots sont apaisants, justes. Ils touchent au coeur. Un modèle d’équilibre dans un monde parfois trop brutal. Une passion raisonnée et quelques fois pas raisonnable. Comme toutes les passions.
Et dès que son emploi du temps le lui permet, il vient voir en live, les matches du HTV au palais des sports. En connaisseur, en fin analyste mais aussi en supporter et passionné d’un club qu’il a découvert de l’intérieur, qu’il adore et dont il est devenu un fidèle.
Un repas de mi-journée dehors sur la terrasse début mars, un footing en tee-shirt le long de la plage, le déraciné se pince. « Vous ne savez pas la chance que vous avez de vivre ici ! »
Alors on est parti à la rencontre d’un homme heureux.
David Cozette et le basket à la télé
« C’est un problème complexe. Clairement il y a eu de mauvais choix et le public n’a jamais eu le temps de s’installer avec un diffuseur. Aller au plus offrant avec des visions à court terme a été une erreur. La stabilité est essentielle pour que le public prenne ses marques. Le foot est au-dessus. Mais le rugby a su trouver sa voie. Les audiences basket n’ont jamais décollé comme si les pratiquants ne regardaient pas tous les matches. C’est un mystère mais ça peut évoluer. Pour plusieurs raisons. L’équipe de France gagne des médailles. Le niveau des joueurs français s’améliore constamment. Quelques clubs français ont compris qu’il fallait faire des efforts pour exister en Euroligue. Monaco et l’ASVEL investissent et créent des épopées qui intéressent les sportifs en général et pas seulement les basketteurs... Les salles se modernisent, s’agrandissent. Regardez Orléans inaugure un palais de 9000 places en Pro B. Le basket était un peu ringard ! Aujourd’hui, il y a des noms qui claquent, des stars qui acceptent de jouer en France à l’image de Mike James et bien d’autres. Tout ça donne beaucoup d’espoir pour la suite. »
David Cozette et George Eddy
« C’est celui qui m’a donné envie de faire ce métier. Jeune, je l’imitais. Et un jour je me suis retrouvé à ses côtés, dans une tribune de presse. Comme un enfant qui croise le traineau du Père Noël ! Ou un fan de musique qui rencontre Michaël Jackson ! Il y a des moments dans la vie où tu te demandes si c’est vrai. »
David Cozette et Jacques Monclar
« Le consultant ultime ! Il a tout et plus que cela. La voix, le timbre, les expressions. Et une connaissance terrible. En plus il travaille comme un fou. C’est aussi un homme de passion qui ne laisse personne indifférent. Il a le sens de la formule et de la punchline. Il a un humour dingue. Tu ne peux jamais t’ennuyer avec un bonhomme comme ça. C’est vraiment le meilleur consultant de tous les temps ! Entre nous, il y a une alchimie qui ne peut pas s’expliquer. Humainement on s’est trouvé. Et en plus avec lui ont peut parler de tous les sports et de la vie en général. »
David Cozette et Stephen Brun
« C’est Jacques Monclar 2.0 ! A part sa voix, c’est le même ! Il est cash et punchy. Il va vite et a le sens de la répartie. Il s’engage et quand il défend un argument, il a un vrai courage. On ne peut pas s’ennuyer en sa compagnie. Il travaille lui aussi beaucoup, il va être très vite reconnu comme une référence. Et peut-être bien au-delà du basket.»
David Cozette et le Var
« Un coup de foudre définitif ! Tu ne peux pas ne pas tomber amoureux de ce coin. Les gens m’ont ouvert leurs bras et j’ai été accueilli comme un prince.C’est une région sublime. Je comprends mieux aujourd’hui pourquoi Axel Julien, ancien meneur du HTV, porte le numéro 83 sur son maillot en jouant à Dijon puis à Bourg ! Je crois que je suis définitivement installé ici en famille. »
David Cozette et le HTV
« C’est une histoire d’amitié depuis le premier jour avec William et Aurélie Dumas. Une aide géniale pour quelqu’un qui arrive sans connaitre personne. Une mine de sentiments. Avant comme commentateur, il y avait une certaine distance avec le club. Même si j’avais des atomes avec Eric Cérase ou Laurent Legname. Mais dans ce métier tu ne peux pas être supporter. Il faut du recul et un peu de distance. Aujourd’hui, clairement j’ai basculé dans l’affect et c’est moins compliqué tant que le HTV est en National. S’il remonte en Betclic Elite, il va falloir que j’arrête de fréquenter les Dumas !!! »
David Cozette et Jean-Louis Borg
« Clairement un vrai Varois. Même si notre aventure commune débute quand il est coach de Vichy. Il fait partie de mon cercle de très proches. J’adore son personnage, sa faconde, sa grande gueule et son côté grognon ! J’ai passé près de 10 ans à lui dire qu’il devait revenir sur les parquets, et je suis heureux que ce soit au HTV même si je pense que sa place est dans les divisions supérieures… il reste pour moi l’un des meilleurs coachs français. »
David Cozette et le renouveau du HTV
« On en revient à Jean-Louis qui a fait une équipe à son image. Une équipe de « chiens » et ce n’est pas du tout péjoratif. Du courage, de l’abnégation, de la volonté, de l’engagement, du talent ne l’oublions pas et tout cela donne un cocktail épatant. C’est une saison magique quand vous arrivez à recréer quelque chose en partant d’une feuille presque blanche. »
David Cozette et le HTV en Betclic Elite
« Rêver oui, il ne faut rien s’interdire. Le concrétiser, c’est très compliqué car le haut niveau réclame des budgets très conséquents. Tout s’est accéléré. Les temps ont changé, la machine s’est emballée. Je me demande si la place du HTV ne serait pas finalement en Pro B pour ne pas tout mettre en péril. Et puis il y a ce RCT qui fait beaucoup d’ombre dans la région. Un peu comme l’OM à Marseille. Mais finalement pourquoi pas ? Le HTV est inscrit dans l’histoire du basket et il y a toujours beaucoup de sympathie quand on me parle de ce club partout en France. Alors oui, pourquoi pas ? »
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