Un HTV sans Fos modestie !

Quelle soirée !

Comme un parfum du National béni de l’an dernier quand le HTV était allé chercher une montée pas forcément prévue avec une ambiance de feu dans un Palais des sports très confortablement garni et admirablement bien animé (3500 supporters).

A l’approche des fêtes de Noël, la formation du président Mathieu Perrymond s’est offert un beau cadeau au pied de l’arbre en écartant une équipe de Fos venue tenter un joli coup sans complexe après un début de saison manqué et marqué par les blessures, les méformes et un recrutement décevant et peu à peu corrigé.

De l’enfer d’un passage à - 15 (24-39) en première mi-temps, le HTV a su renaitre de ses cendres pour tout emporter et imposer sa loi. Avec la manière et surtout en s’appuyant sur ses valeurs qui en font une équipe respectée et respectable aujourd’hui. Du courage, de l’abnégation, de la solidarité, de l’humilité, de la confiance, un vrai sens du travail bien fait et bien pensé… sans oublier un joli talent et une belle joie de vivre ensemble.

Peut-on néanmoins souligner la performance majuscule de Théo Lefebvre auteur de 9 points, 7 passes décisives, 1 interception en 28 minutes de présence sur le parquet et à la baguette magique ? Avec en point d’orgue une action de grande classe, une passe laser décisive dans le dos et aveugle pour Mo Greenwood aux environs de la 25ème minute. Une action à la Magic Johnson, patron de la dream-team US ! Et une main mise de tous les instants contre une redoutable paire de créateurs Bourhis - Young référence de la poule. Ce petit piou-piou est digne de rentrer dans la légende du HTV !

Faut-il mettre aussi en exergue et comme toujours depuis le début de la saison Quentin « Rambo » Losser, bulldozer tellement précieux dans tous les points chauds du terrain ? 29 minutes de guérilla, de duels, de secousses, de tremblement de terre. 17 points (plus de 2 de suture qui ne sont pas comptabilisés dans les stats), chapeau géant !

Mais il ne faut pas s’arrêter à ces remarques individuelles tant ce HTV actuel est une définition du sport collectif, une équipe au sens premier du terme. Les coéquipiers de Maxim Eugene peuvent être quelconques ensemble et incroyablement revanchards ensuite en additionnant leurs forces.

Quand Fos dans le sillage d’un impeccable Bouquet s’envoyant des fleurs et d’un Niang intenable en haute altitude semble mettre les voiles, personne ne s’affole dans le Var. Borg crie encore plus fort, dirige, montre la voie (et la voix) les joueurs respectent le druide et se concentrent tout en se faisant confiance.

Le retour des vestiaires donne le la. L’écart est gommé en deux temps, trois mouvements. La réaction est superbe. Les gradins prennent feu comme si le spectacle emballant des acrobates, les crazydunkers les avaient boostés.

Fos qui se croyait au septième ciel (comme les as du trampoline) est soudain envahi par le doute et la crainte. On se croirait presque à Mayol, il ne manque que le pilou-pilou ! Losser broie du Provençal et envoie du bois. Eugene et Knezevic sont de sortie, tous muscles dehors. Pouaveyoun sous ses dreadlocks nettoie tout le linge sale. Greenwood signe des assurances tous risques. Et Moore s’occupe du reste… de tout le reste !!! Ne passons pas sous silence deux professionnels comme Keïta et Ndiaye et le jeune Bordes qui connaitront des jours meilleurs.

La plus belle des surprises est signée d’un Daniel Sackey plutôt décevant en quelques apparitions. Deux interceptions chirurgicales et un panier à l’amorce du dernier quart temps et le HTV surfe enfin sur la bonne vague.

C’est au moment où l’on croit l’affaire pliée que tout se complique car Fos a une vraie fierté et de belles ressources. Le ping-pong entre Moore, Bouquet et Turner est superbe. Du haut niveau. Ficelle contre ficelle.

Faut-il alors qu’un bémol vienne raturer la superbe copie ? Pour un problème d’horloge, pour une négociation, une poignée de 2 ou 3 secondes au chrono, les trois « postiers » arrêtent le match plusieurs minutes au mépris de l’engagement et de la concentration des joueurs et des deux coaches qui sont pleinement impliqués dans leur routine !

Et c’est le HTV qui se (re)concentrera le plus vite en gérant au mieux les derniers instants. Une faute énorme sur Losser donnera deux lancers francs impeccables au grand. « Anti sportive » hurlera la légende Vincent Masingue qui ne sera pas écouté ! Et Moore concluera sans trembler sur la ligne de réparation. Bingo ! Au passage, 24 réussites sur 26 dans ce secteur, ça aide à remplir les objectifs.

Ce n’est donc qu’une victoire mais elle vaut son pesant d’or. Parce qu’elle est obtenue contre un adversaire direct et parce que dans le même temps Chartres, Nantes et Evreux ont perdu.

Oui le HTV est de retour. Oui il chasse petit à petit ses doutes. Oui le travail de coach Borg est connu et reconnu. Oui le maintien est toujours de première nécessité. Mais oui personne ne peut s’interdire d’aller voir un peu plus haut dans le classement. Et depuis ce dernier rendez-vous, il se sent véritablement moins seul dans un palais festif grâce aux clubs varois qui ont répondu présent à l'invitation.

Merci la Team !