HTV, une réponse éclatante contre Orléans

Match|
ProB LogoJournée 21
Hyères-Toulon
Hyères-Toulon81
71Orléans
Orléans
Palais des Sports de Toulon
Composition de l'équipe
Maxim Eugene
7-Maxim Eugene
Nikola Knezevic
3-Nikola Knezevic
Theo Lefebvre
4-Theo Lefebvre
Quentin Losser
22-Quentin Losser
Moses Greenwood
13-Moses Greenwood
Matéo Bordes
8-Matéo Bordes
Vincent Embinga
6-Vincent Embinga
Florian Pouaveyoun
10-Florian Pouaveyoun
Daniel Sackey
0-Daniel Sackey
Robin Discamps
5-Robin Discamps
Q1Q2Q3Q4PRL
Hyères-Toulon26211915-
Orléans16211519-
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La fin de la rencontre a été chaude entre des Varois euphoriques et des Orléanais vexés et humiliés alors qu’une place de co-leaders leur tendait les bras. Le public est aux anges, la salle vibre.

Le vestiaire du HTV explose de joie. Quel contraste avec les derniers matches perdu d’un point (à Evreux), en prolongation (contre Vichy) et de deux points (à Chartres) !

Maxim Eugene n’est pas le dernier à pousser les siens à fêter le succès et à chanter à tue-tête. Lui qui a failli manquer le choc pour cause de pépin musculaire et qui a serré les dents (et le strapp) pour tenir sa place. Mentalité de chef, de capitaine, de leader.

Coach Borg trouve les mots pour remercier le groupe et dédie la victoire à ses joueurs héroïques et concernés. Il peut largement s’inclure dans la corbeille des félicitations car il a dirigé la manoeuvre avec lucidité, compétence et clairvoyance avec son compère Gaëtan Etienne.

Jean-Pierre Giran est aux anges avec ses « petits ». Le préfet du Var, Philippe Mahé, a passé une tête pour partager le bonheur communicatif. N’est-il pas un très fin connaisseur des choses du basket, lui le papa du coach de Saint-Quentin en Betclic Elite ?



D’où revient le HTV ? De nulle part ou presque. La semaine d’entraînement a été perturbée par le virus, la fièvre et tous les pépins possibles.

Le doc Jean-Jacques Raymond, la kiné Justine Carmo, le préparateur physique Pierre Charles, ont travaillé autant que les coaches ! Au coup d’envoi, Hamady N’Diaye et Zeke Moore sont pourtant cloués au lit et fiévreux. Mathis Keïta a le mollet qui grince et deux Espoirs, Vincent Embinga et Robin Discamps, sont pour la première fois sur le banc.

Les supporters comprennent que le challenge proposé est immense. La minute d’applaudissements réservée à Jérôme Mugnaini les a conditionnés de la plus belle des manières. Les coeurs sont de sortie et on ne plaisante pas avec l’ADN du HTV.



Le début du match est idyllique et flamboyant. Comment retrouver le bon chemin si ce n’est en s’appuyant sur la vérité de l’an dernier ? Lefebvre, Eugene, Knezevic, Losser et Greenwood, les historiques, lancent donc la machine à toute allure (11-0) en trois minutes. Jamais les visiteurs ne s’en remettront. Leurs copains et complices Pouaveyoun, Bordes, Sackey vont vite s’inspirer des valeurs retrouvées.

Orléans est méconnaissable à l’image de son leader L. Moore, possible MVP du championnat qui ne va inscrire ses deux premiers points sur lancers francs que juste avant la mi-temps ! Pour un total maigrelet de six à la fin. Brutale éclipse pour celui qui avait martyrisé le HTV à l’aller (15 points) en compagnie de Gabric (20 points) et 1 point au retour !!! Ne cherchez pas plus loin quelques raisons de ce retournement de situation.

Dans tous les compartiments du jeu, le HTV domine, récite, s’applique. Dans le choix du tempo, dans l’alternance des systèmes, dans la variété et la création… un rêve éveillé.

Dans l’engagement et le don de soi, une démonstration. Coach Borg alterne la défense individuelle et la bonne zone de papa ! Lamine Kebe son homologue et tête pensante reconnue, ne trouve pas les parades et ne parvient pas à secouer ses joueurs amorphes et décontenancés par tant de vaillance.

Bousculés, secoués, courroucés, ils s’en remettent au trio arbitral pour les sauver en pleurant à chaudes larmes sur chaque action alors qu’ils sont souvent les titulaires de la boîte à giffles.

Alain Weisz, autre coach charismatique du HTV et de l’équipe de France, n’hésite pas. « C’est une grande performance et de très loin le meilleur match de la saison. En plus, ils ont ajouté la manière en s’appuyant sur de vraies valeurs collectives. »



Le match avance, le HTV est toujours devant. L’écart monte même pratiquement à vingt points. Le trou d’air arrive forcément tant la dépense d’énergie a été violente et l’opposition qui se réveille enfin. Et puis, comme les ennuis volent souvent en escadrille, Knezevic et Losser, deux admirables guerriers sont éliminés pour cinq fautes… à cinq minutes du coup de sifflet final. Pas suffisant pour perturber les fous furieux qui tiennent leur proie et ne lâchent rien. -10, -8, -6, -4, -2, le HTV vacille, plie mais ne rompt pas. L’injustice a assez frappé à la porte dernièrement. Stop.

Greenwood sort la force de frappe, Lefebvre dicte sa loi malgré les coups (tordus ?), Eugene, bouche tous les trous, Sackey apporte sa fantaisie, Pouyaveyoun fait moisson de la majorité des rebonds et Bordes prouve que la confiance placée en lui est d’une évidence qui saute aux yeux. Le gamin peut être la vraie bonne surprise de la fin de saison maintenant qu’il a assimilé la méthode. Les gestes de grande classe seront très vite ou sont déjà sa marque de fabrique.

Voilà, c’est fini. C’est beau. C’est rassurant. C’est encourageant. Le HTV s’écrit un avenir et un nouveau chapitre. Le début d’autre chose. Il le fallait bien dans ce championnat qui n’autorise aucune faiblesse et aucun temps mort.

Merci la Team !




« Je suis heureux et fier de la performance de mes joueurs. On n’a jamais eu le temps de souffler et cela a été intense du début à la fin contre une équipe qui joue le haut du tableau. Mais dans l’état d’esprit, l’envie, l’agressivité, je pense que l’on a répondu présent. Sans Moore, Keïta et Ndiaye, on n’avait pas le choix, il fallait être impeccable dans ce que l’on sait faire. Et en défendant comme ça, je dis que tout est possible. On a retrouvé l’état d’esprit de l’an dernier avec les « anciens » et les nouveaux se sont mis au diapason. Un match référence ? Je n’en sais rien car maintenant on reçoit Pau-Orthez qui bien d’en coller 34 sur le paquet de Caen ! J’ai vraiment aimé notre solidarité, notre solidité et notre héroïsme. Une belle soirée ! »



« C’est la victoire d’un groupe, d’une équipe. Malgré tous les problèmes, on a travaillé sérieusement et sans se poser trop de questions. L’état d’esprit a été impeccable et ce résultat peut nous relancer vers des jours meilleurs. On se fait un peu peur à la fin car on a de moins en moins de jus et l’équipe en face réagit. Mais on a su trouver toutes les ressources pour bien finir. Je veux dire aussi qu’on a fait tout ça pour les supporters et pour nos trois copains qui n’étaient pas là. »



« On débute mal en prenant ce 0-11, on joue mal et on termine mal ! Je n’ai pas reconnu mon équipe tout au long de la soirée, on a perdu toutes les batailles ! Je ne cherche aucune excuse et le HTV a mérité sa victoire car il nous a manqué trop de détermination et de combativité pour espérer plus. Je reste abasourdi devant ce match et ce que mes joueurs ont proposé et je pense qu’il faut que le staff se pose aussi des questions. Il faut vite reconstruire pour retrouver de l’élan car le haut du tableau ne permet aucune faiblesse. »


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rédigé par Yves Mérens

La plume d’Yves Mérens. Journaliste sportif pendant 40 ans (Var Matin, Nice Matin, La Dépêche du Midi, L’Equipe), il a suivi tous les grands événements du sport mondial. Reconnu pour sa connaissance du basket, il a été de nombreuses années le responsable de la rubrique avant de rejoindre le club comme dirigeant et mettre sa passion au service de la riche actualité et de la belle histoire du HTV.

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