A Toulon (palais des sports) , ASA bat HTV 93 à 87 (mi-temps 45 - 50)

21-21, 24-29, 21-14, 27-23

2800 spectateurs

HTV : Knezevic (12), Willett (10), Greenwood (11), Losser (13), Keïta (15), Eugene (11), Lefebvre (0), Pouaveyoun (10), N’Diaye (0), Bordes ( 5), Sackey (-)

31 tirs réussis sur 69 tentés dont 10 sur 22 à trois points (45%)- 15 lancers francs réussis sur 20 tentés - 27 rebonds (Pouaveyoun 5) - 20 passes décisives (Keïta 7) - 13 interceptions - 12 balles perdues - 25 fautes personnelles

Coach : Stéphane Dumas assisté de Gaëtan Etienne

ASA : Bogues (20), Milosevic (12), Mbaya (13), Beyhurst (4), Ca (12), Vrankovic (13), Jeanne-Rose (9), Tchicamboud (6), Ponsar (3), Gomis (0), Hoeltzel (1)

31 tirs réussis sur 50 tentés dont 8 sur15 à trois points (53%)- 23 lancers francs réussis sur 36 tentés - 35 rebonds (Ca 9) - 22 passes décisives (Bogues 6) - 7 interceptions - 18 balles perdues - 19 fautes personnelles

Coach : Nebojsa Bogavac assisté de Pierre Tavano

Les coéquipiers de Maxim Eugene voulaient le faire, pouvaient le faire : offrir un maintien officiel à leurs supporters de plus en plus nombreux sur leur parquet. Ne pas attendre les défaites des autres et notamment de Chartres à Blois l’un des deux leaders du championnat pour faire sauter les bouchons !

C’est raté mais il y a quelques regrets voire un brin de frustration au dernier coup de sifflet.

Tiens justement évacuons rapidement le sujet : si la défaite n’est pas la conséquence directe des décisions du trio vêtu de rouge et noir (clin d’oeil à Toulon ?), elle est une petite partie de l’explication. Comme une triste habitude. Comme un scénario qui se répète match après match. 20 lancers francs à tirer et 25 fautes personnelles pour le HTV, 36 et 19 pour l’ASA qui n’en demandait pas tant !

« C’est le seul bémol de notre soirée remarquera presque ironiquement Bogavac, le coach adverse. On a su répondre à ce qu’ils nous proposaient mais on a perdu trop de balles (18) et on a été en dessous de tout dans notre réussite aux lancers francs (23 sur 36).  Sinon on aurait pu plier l’affaire bien plus tôt. »

Pas certain néanmoins que la Poste qui connait des difficultés dans son domaine professionnel trouve en ses arbitres sponsorisés les meilleurs ambassadeurs pour redorer son blason ! Le sentiment est général mais ce n’est qu’un sentiment. Les chiffres sont plus cruels. Fermons le chapitre.

Keïta et Eugene inspirants

Malgré quelques pépins de santé dans la semaine (Pouaveyoun, Greenwood), le HTV a entamé la partie tambour battant. A l’image de son kop tonitruant de plus en plus organisé pour donner le la !

La défense se méfiait à juste titre d’un Bogues gâchette classée et reconnue de la Pro B. Et de quelques joueurs sérieux comme Ca, Milosevic, Vrankovic ou Mbaya ne détestant pas se mêler au festin.

Mais c’est de l’autre côté du terrain que la réponse étonnante allait être apportée. En attaque, au cours d’une première mi-temps parfaitement ciselée et la barre des 50 points atteinte.

Avec un Mathis Keïta maitre de son art, à la fois passeur animateur et scoreur, pour emmener toute l’équipe dans son sillage. Et avec un Maxim Eugene, capitaine exemplaire, plantant quelques banderilles pour couronner une activité débordante. Avec aussi un Losseur plus inspiré en attaque qu’en défense face, il est vrai, à quelques clients de la haute altitude.

Au repos, tout allait bien. Pas besoin d’attendre les résultats des autres équipes ! D’ailleurs une remarque : pourquoi dans ce sprint final haletant dans le haut du tableau et en fin de classement, les équipes ne jouent-elles pas au même moment pour respecter une forme d’équité ? Pourquoi la sanction concernant Evreux pénalisé de deux victoires n’est-elle pas validée ou infirmée à la suite d’un appel ? Cela concerne la régularité d’un championnat marathon qui mériterait une autre considération.

Vrankovic, un nom magique

Et puis comme (trop) souvent la belle mécanique s’est enrayée. Le HTV n’a que peu contesté le retour de l’ASA où le fils de l’immense Vrankovic (une référence NBA, le père) a posé sa patte sur le match. Des rebonds, des points, une dissuasion impressionnante et le HTV a bégayé son basket.

Un troisième quart temps famélique (14 points) qui a laissé l’Alsace s’installer dans la zone de confort d’un vrai candidat aux play-offs.

Le trou s’est creusé, la différence a sauté aux yeux. Le coach Stéphane Dumas a pourtant tout essayé en alternant individuelle et zone, voire zone press tout terrain, le scénario s’est écrit inexorablement seulement interrompu par quelques coups de sifflet prêtant à discussion. une technique pour Stéphane Dumas, deux anti-sportives envoyant Vrankovic au vestiaire, une rafale de fautes pour le précieux Knezevic qui occupait tous les postes et une bonne partie du scoring… cela suffisait pour confirmer l’écart entre une équipe à 20 victoires et une autre à 11 avec tout ce que cela représente comme manque de confiance.

Un sprint désespéré

Heureusement le HTV ne manque pas de cran. Nebojsa Bogavac et Pierre Tavano, un ancien de la maison, savaient ce qui pouvait les attendre.

« On était certain que cette équipe avait des ressources et du tempérament. Beaucoup de qualités aussi et elle l’avait prouvé auparavant contre des grands du championnat. On savait où on mettait les pieds et on s’est donc méfié jusqu’au bout. »

La réaction a donc eu lieu. Minute après minute dans une belle ambiance, le HTV a trouvé des ressources et beaucoup de fierté pour recoller au score. 80-82 à deux minutes du buzzer, le rêve prenait incroyablement forme.

Excès de précipitation, plus d’essence dans le moteur, un brin de fébrilité, un manque de lucidité, deux ou trois mauvaises inspirations et le HTV n’a pas pu passer devant et inverser la tendance. La roue ne voulait pas tourner !

Les circonstances ne voulaient pas d’une fête partagée et d’une fin en apothéose entre une équipe respectant ses valeurs et son histoire et un public (re)découvrant enfin que le basket est un moment drôlement bien et bon à vivre et à partager avec passion.

« On le voulait tellement pour nos supporters, avouera Nikola Knezevic exténué. Bien sûr, on ne fait pas tout bien mais on a lutté jusqu’au bout pour ne rien regretter. Que nous manque-t-il ? Un peu d’énergie à la fin ? Quelques coups de sifflet ? »

Tiens, on y revient…

Alors on attendra les résultats du samedi soir. Mais cela n’aura pas le même parfum ! Enfin, si le maintien est tout de même au bout, quelques bouchons sauteront… sans aucune modération ! Pour être digne de la passion pour le HTV.

Vestiaire

Stéphane Dumas : « Notre réponse collective pas récompensée ! »

« Une conclusion bizarre, un goût d’inachevé ! Une bonne première mi-temps et puis un temps faible qui nous coûte cher. On leur offre des tirs ouverts et des points faciles avec tous ces lancers francs. Quelques uns de leurs individualités nous font mal mais la réponse collective de mon équipe prouve que l’on n’est pas loin. Ils ont appuyé sur quelques défauts que l’on n’a pas su corriger. Bogues et son talent pour nous fait très mal mais on le savait. Il y avait une équipe qui jouait libérée (ASA) et nous qui sommes toujours à la recherche d’un peu plus de confiance. C’est normal dans notre position mais je retiens néanmoins qu’il y a des équipes encore plus mal loties que nous. On attendra donc encore un peu pour souffler. »

Les résultats de la 36ème journée

HTV - ASA 87 - 93

Aix-Maurienne - Saint-Chamond 88 - 107

Denain - Pau-Orthez 89 - 75

Roanne - Nantes 88 - 73

Vichy - Caen 93 - 75

Châlons-Reims - Antibes 81 - 90

Fos - Poitiers

Orléans - Rouen

Boulazac - Evreux

Blois - Chartres

La 37ème journée

HTV - Evreux

Poitiers - Antibes

Orléans - Boulazac

Roanne - Denain

Rouen - Caen

Saint-Chamond - Fos

ASA - Nantes

Chartres - Vichy

Pau - Blois

Aix-Maurienne - Châlons-Reims