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Yves MERENS

Théo Lefebvre, chef étoilé!

Dans une équipe de basket, il faut une mosaïque de talents pour réussir.

Des grands pour verrouiller, prendre et moissonner les rebonds qui seront autant de

lancements de jeu.

Des attaquants pour alimenter le score et concrétiser les projets.

Des défenseurs pour cadenasser une façon de jouer et perturber l’adversaire.

Il faut aussi une philosophie, une recette, un mode d’emploi, un fil conducteur pour

additionner les talents. C’est le domaine de Jean-Louis Borg et Gaëtan Etienne qui se

sont très vite entendus sur les principes incontournables du jeu collectif du nouveau HTV

et sur les profils à recruter.

Et sur le parquet, pour concrétiser ces belles idées et tout mettre en musique, un meneur

de jeu est indispensable, un inspirateur, un créateur, un animateur, un organisateur.

Perle rare s’il en est.

Jean-Louis Borg, Gaëtan Etienne, William Dumas le manager général, Vincent Masingue,

la cellule de recrutement ont trouvé cet été le profil parfait : Théo Lefebvre.


En quatre mois, il a pris les clés du camion et ne se soucie d’aucun radar côté vitesse et enthousiasme ! A l’écoute, disponible, volontaire, il a vite analysé le potentiel de cette

équipe. Il a vite enregistré les consignes d’un coach pas comme les autres. Il a vite pesé

les forces en présence de ses nouveaux équipiers. Il a vite compris les ingrédients à

mettre pour tout animer à la (presque) perfection.

Résultat ? Théo a imprimé sa marque, sa signature, son talent. « The brain » dit de lui

Moses Greenwood en souriant. Le cerveau traduisent les francophones !

Le compliment ne le laisse pas de marbre mais titille un peu sa modestie. Pourtant la remarque est

tellement pertinente que tout le Palais des sports l’a immédiatement adopté.

La Rade aime les guerriers, ceux qui prennent des risques, ceux qui concrétisent, ceux qui vont au

bout de leurs idées !

« Je suis très chanceux d’avoir signé au HTV, dit Théo d’une voix calme et posée. A

l’inverse de son comportement de pile électrique sur un terrain. J’ai été accueilli par des

gens à l’écoute, par des passionnés qui aiment ce club. On sent immédiatement qu’il y a

une histoire, qu’il y a eu une cassure et que tout le monde veut retrouver le haut niveau le

plus vite possible. »

Le Normand a déjà une bonne expérience et a navigué dans de bons clubs après sa

formation. Saint-Vallier, Orchies, Tours, Chartres, Lyon et partout il a laissé l’image d’un

joueur efficace, courageux, ambitieux, volontaire. « J’ai bougé parce que je voulais relever

des challenges. Donc, ici dans le Var, je suis servi ! Mais cela ne me fait pas peur. le

groupe est jeune mais plein de talents. Nous travaillons énormément depuis le 1er août et

la réussite a quelque chose de logique. Et puis il y a le coach… »


Tous les joueurs se rejoignent pour souligner la qualité du travail proposé. « Je le

connaissais de réputation et j’avais déjà participé à des stages d’été avec lui. C’est fort ce

qu’il fait de se remettre en questions en Nationale après avoir été élu numéro 1 de l’élite.

Et de prendre le risque de revenir dans son club formateur. Il fait vraiment progresser tout

le monde. Je ne peux dire que chapeau et le saluer. »

On sent immédiatement la relation très riche entre les deux hommes. La complicité qui

peut les unir. La confiance aussi. Cela n’empêche pas l’exigence non plus.

« Théo est un meneur organisateur mais aussi un joueur attiré par le scoring, confie Borg.

Défensivement il fait beaucoup d’efforts pour progresser dans le duel et dans les

rotations. Il est de plus en plus à son aise dans la gestion de l’équipe. »

Peu de mots d’un coach mais tellement de respect.

Les résultats s’enchainent. Des perspectives se dessinent. « Dans un premier temps, on a

voulu assurer le maintien car tout était nouveau. Mais aujourd’hui, en étant premier, le HTV

ne peut plus se cacher. Entre nous, on en a pris conscience mais on ne s’enflamme pas.

On garde les pieds sur terre mais notre volonté est intacte. »


Théo n’a jamais connu de montée ni la ProB. Il a été meilleur marqueur de N2 (25 points

de moyenne) mais il avoue qu’il aimerait bien se tester un peu plus haut. « A 28 ans, il est

temps d’y penser surtout dans un beau collectif. Ici, j’ai la conviction que l’on peut

franchir un pallier. On ne doit pas s’interdire de rêver. »


Quand il était plus jeune, il admirait Tony Parker. Il ne ratait pas les prestations du meneur

de jeu de San Antonio même en pleine nuit. « Quel talent, quel état d’esprit, quelle

mentalité ! Il a été inspirant pour beaucoup de jeunes comme moi. »

Il se rappelle aussi de quelques rencontres du SPO Rouen quand il était gamin. « Ce

n’était pas l’Euroligue mais ça avait du sens. Je crois même que j’ai vu le Vichy de Borg à

l’époque ! »

Théo termine cette année 2023 sur un nuage. Sur le plan basket bien entendu mais aussi

dans son quotidien. Avec Camille, sa compagne, il découvre une région splendide. Le

soleil et la mer. « Nous menons une vie normale, tranquille. Les gens sont adorables, le

club fait tout pour nous. Il y a une vraie alchimie entre tous les joueurs. Que demander de

plus ? »

Une anecdote qui confirme que le bonhomme pense à tout. Dans les longs trajets en car

(et il y en a !), il n’oublie jamais son oreiller pour se caler et récupérer ! La réussite se

cache dans le détail.

Le HTV, c’est certain, a recruté une sacrée brigade. Et confié la carte à un beau chef

étoilé.

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