HTV : les rois des barbelés !

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Le HTV a signé un exploit à Quimper, s'imposant 67-56 avec une défense de fer et une gestion parfaite de Borg. Losser a brillé, Lefebvre a orchestré, et Greenwood a dominé. Une victoire cruciale dans une ambiance bretonne survoltée. RDV vendredi au Palais !

Énorme performance que celle signée par l’équipe de Jean-Louis Borg et Gaëtan Etienne dans la salle de Quimper. Une victoire 67-56 qui a refroidi une belle enceinte bretonne presque inexorablement. Construite au fil des quart-temps avec méthode, organisation, engagement et un vrai talent.


« Au royaume des barbelés » titrait Ouest-France le matin du match.


Aucun spectateur n’a été déçu ! Le HTV a appliqué son plan de jeu comme au tableau noir.


En défendant comme des damnés dans tous les coins du parquet, en se jetant comme des morts de faim sur tous les ballons, en coupant de nombreuses lignes de passe, en retardant toutes les montées de balle, les coéquipiers de Maxim Eugène ont marqué leur territoire.


Il le fallait car Quimper abattait déjà une de ses dernières cartes dans la course aux étoiles. Celle où le moindre faux-pas se paye cash.


Lors du premier match contre Avignon, l’équipe de Wolicki avait déjà tutoyé le danger en étant largement mené avant de retourner la situation dans une fin de match débridée. C’est ce qu’espérait vendredi soir le meilleur Breton (et de loin), le speaker de la salle qui portait un public en ébullition avec son micro chauffé à blanc. Mais même lui a dû se rendre à l’évidence : il n’y avait rien à faire pour mettre à la raison une équipe récitant un basket presque parfait !


Et que dire de la gestion aux petits ognons de coach Borg ? Avec un effectif réduit par le jeu des blessures, il a trouvé toutes les solutions contre l’armada de Kemper. Oui oui, ils écrivent le nom de leur club en langue bretonne !


Losser et Eugène étaient rapidement « sifflés ». Parfois sévèrement. Mais Simon au relais s’adaptait remarquablement en ajoutant 8 points très proprement avant la mi-temps. Et Baradji enfilait un bleu de chauffe pour faire respecter la peinture varoise.


Greenwood, ciblé et parfois « massacré » (c’est la rançon de la gloire) prenait son mal en patience. Mais dans tous les moments chauds, il était là chirurgical et efficace. Un grand bonhomme.


Et s’il fallait un symbole au royaume des « grands » comment ne pas souligner la nouvelle performance XXL de Quentin Losser le phare de Carnoules ?


En début de deuxième mi-temps quand rien n’était encore acquis, c’est lui qui plante 3 paniers consécutifs avec rage et détermination et qui lance la belle échappée.


A l’extérieur, en périphérie, face à une défense locale s’autorisant quelques gestes limites, aucune panique. Maestro Lefebvre, baguette ciselée de sa main gauche, organisait comme un chef. Max Eugène montrait l’exemple et la route du sacrifice. Nikola Knezevic était toujours aussi précieux et adroit à 3 points et aux lancer-francs. Igor Mintogo apportait quelques points et des solutions sans s’affoler. Et Camille Jean démontrait que la confiance accordée par Jean-Louis Borg était bien placée et permettait à Lefebvre de souffler sans que le HTV ne perde le fil, bien au contraire.


Le tournant du match ? Le début de la deuxième mi-temps. Outre les points de Losser, les Varois décidaient de fermer complètement la boutique.


4 minutes sans encaisser le moindre point et l’écart qui monte à +14. Voilà la recette pour calmer les plus belles ardeurs. Et cette magnifique ambiance bretonne au son des cornemuses et des bombardes.


Après, c’est dans les têtes que tout se passe. Et les joueurs de Borg ne manquent pas de neurones et de réflexion. A l’extérieur, sur le terrain d’un adversaire déclarant sa volonté de monter en Pro B, les dernières minutes sont délicieuses à vivre. Comme si rien ne pouvait arriver ce soir-là en Bretagne !


Le vestiaire varois éclate de joie. La pression était terrible et la réaction est à la hauteur de l’espérance.


Rien n’est pourtant acquis car les autres favoris ne lâchent rien non plus. Mais le HTV s’est donné le droit de continuer à rêver et c’est bien là l’essentiel. Il peut aussi se dire que vendredi si le Palais des Sports de Toulon ne se remplit pas, c’est à n'y rien comprendre ! Eugène et ses copains méritent vraiment un public à leur image…

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rédigé par Yves Mérens

La plume d’Yves Mérens. Journaliste sportif pendant 40 ans (Var Matin, Nice Matin, La Dépêche du Midi, L’Equipe), il a suivi tous les grands événements du sport mondial. Reconnu pour sa connaissance du basket, il a été de nombreuses années le responsable de la rubrique avant de rejoindre le club comme dirigeant et mettre sa passion au service de la riche actualité et de la belle histoire du HTV.

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