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Yves MERENS

Florian Pouaveyoun, de l’ombre à la lumière


© Sébastien Grasset



Il est arrivé cet été sur la pointe des baskets. Le HTV venait de conserver son duo de « grands » Moses Greenwood et Quentin Losser. Et un certain Ike Nweke avait apposé sa signature au bas d’un beau contrat pour colorer et densifier la peinture.


Florian Pouaveyoun n’a pas eu peur une seule seconde de la situation, de la concurrence. A 25 ans, le grand garçon de 2m03 né à Nantes le 8 mai 1999, a déjà roulé sa bosse. Cholet, Rouen, Pau-Orthez, Tarbes, Denain, Mulhouse ont apprécié ses qualités. Lui, continue sa découverte du pays et à enrichir son bagage et son carnet d’adresses d’amitié. Il laisse partout une belle impression. Celle d’un garçon sympa et sérieux. Celle d’un joueur solide toujours là dans les moments importants. F comme Florian. F comme Force tranquille.


Le gaillard d’origine camerounaise a de qui tenir. Un père venu faire ses études en France avant de réussir dans l’entreprise et qui a longtemps porté les gants de boxe, une mère « battante », le sport et l’éducation sont incontournables dans la grande famille (4 garçons, 1 fille).

« C’est mon père qui m’a fait découvrir le basket. J’avais commencé par le foot et le judo. Puis quand j’ai grandi, il m’a orienté vers la balle orange et j’ai vite trouvé mes repères. L’aventure a débuté comme ça presque naturellement. »


Flo est un homme de quelques points et de beaucoup de rebonds. Un guerrier qui va se sacrifier dans les tâches obscures. Un homme de l’ombre que tout le monde respecte. Son coach, ses partenaires, ses adversaires et le public.


Borg le reconnait : « Il apporte au HTV tout ce que l’on attend de lui. Son envie, son intensité. Il s’adapte bien mais il sait qu’il a encore des étapes à franchir. C’est un bon gars, une belle personne et il travaille bien. »


Ne comptez pas sur lui pour traverser le terrain en dribblant et terminer par une passe dans le dos. N’envisagez pas un concours de tirs à trois points même si son adresse n’est pas à négliger.

Non, lui, c’est le combat, l’abnégation, le collectif, la défense des causes perdues, le don de soi. La haute altitude ne lui fait pas peur, il n’a jamais eu le vertige. Les collisions non plus, il est blindé. Personne ne l’entend trop tant il est discret mais tous les adversaires le craignent et le redoutent.

Le parfait coéquipier qui mène bien sa barque et construit une belle carrière.


Quand Ike Nweke est allé respirer le bon air espagnol sentant très vite que celui du Var ne lui convenait pas, Florian a pris le relais sans s’affoler. Et proposé quelques belles partitions qui ont permis à coach Borg de ne pas se précipiter pour remplacer le grand Ricain.

Après cinq défaites qui avaient abimé le moral, le HTV modèle réduit (pour l’instant) est allé arracher quatre victoires qui l’ont sorti de la zone de relégation.


« On doit vite sécuriser le maintien avant de passer à autre chose, de voir plus loin et plus haut. Entre nous, on s’est fixé un cap et des objectifs et je sens une motivation extrême de la part de tout le groupe. Le coach nous motive comme personne ! C’est un « ancien » avec ses valeurs et ses principes mais le message passe parfaitement. Avec lui, on réapprend des choses, il ne laisse rien passer. Respect. Le moindre détail est répété et corrigé. Il est exigeant mais c’est exactement ce qu’il nous faut. Je savais en venant ici et après avoir joué contre le HTV ce qui m’attendait et je ne suis pas déçu. Le coach fait progresser toute l’équipe. Ce qui me rassure aussi, c’est que l’on a joué les yeux dans les yeux avec tout le monde. On n’a pas pris de gros éclats.»


Antetokounmpo, Kevin Durant, Alpha Diallo le Monégasque sont toujours quelques uns des modèles de Flo.


Maxim Eugène fait aussi partie de son premier cercle. « On s’est connu à Pau. Il y avait aussi Thibault Daval-Braquet. J’avoue que de le savoir là, a compté dans ma décision de venir dans le Var. S’inscrire dans un projet qui a du sens mais pas n’importe comment.»


Max a-t-il été un bon avocat pour son copain de sud-ouest ? « Je n’avais que des bons souvenirs de lui. Il a répondu à toutes nos attentes et je suis content pour lui et pour tout le club. Il cultive exactement les valeurs que l’on veut mettre en place et je suis persuadé que l’on n’a pas encore tout vu de son potentiel. »


Flo découvre aussi la région. « Ici tout est vraiment magnifique ! La mer, le soleil, tellement d’endroits magiques à visiter… J’aime apprendre, je suis curieux. La vie, les gens, l’entreprise me passionnent. Lire, regarder un film, partager un moment avec des amis, franchement je me sens privilégié. »


Il garde en mémoire la première victoire de la saison contre Denain.

« Après une pré-saison formidable, on commençait à être empoisonné par le doute après cinq défaites. Le premier match contre Rouen, on a été surpris, peut-être pas assez concentrés. Ensuite tu te poses des questions et la spirale négative te poursuit. La première victoire a été un déclic et un vrai moment de bonheur. En plus, j’ai été heureux pour tout le club car je croise tous les jours des gens formidables qui sont très investis. C’est familial, c’est passionné, c’est vrai et tu le sens à chaque instant. Et tu n’as pas envie de décevoir la famille ! »


Discret, toujours souriant, disponible, Florian s’intègre parfaitement dans ce HTV version Pro B. De l’ombre de ses combats, il est en passe de voir la lumière grâce à ses performances.

Les stats, il ne les regarde que de loin même si dans le basket moderne, elles sont incontournables. Lui, ce qu’il préfère c’est le regard de ses coéquipiers, la confiance partagée. Cela ne se mesure pas, cela se ressent. C’est un peu le sens de la vie de Florian Pouaveyoun.


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Florian Pouaveyoun

Né le 8 mai 1999 à Nantes

2m03 - 105 kgs

Célibataire

Poste 4

Clubs : Cholet, Rouen, Pau-Orthez, Tarbes, Denain, Mulhouse.

Au HTV depuis l’été 2024

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HTV - Chartres : match qui compte double


Vendredi soir, à 20h30 au Palais des Sports de Toulon, le HTV reçoit Chartres. Dans un match tellement important qui sent la poudre, qui pèse lourd.

Le HTV est 17ème. Chartres 19ème.

L’équipe de Borg reste sur une très belle résistance à Roanne. Chartres vient de battre Blois, le leader, au bout d’une fin de match houleuse.

L’an dernier, les deux club s’étaient déjà affrontés en Nationale dans le haut du tableau.

Au retour, le HTV qui restait sur un revers à Tours avait su inverser la tendance en battant Chartres 71 à 69… après prolongation dans un Palais des Sports bouillant.

Knezevic avait obtenu l’égalisation en convertissant un lancer franc à la dernière seconde. Avant d’être le roi du money-time. Ce soir là, en parallèle, Avignon et Caen avaient perdu et le HTV avait de nouveau retrouvé sa place de leader.

Quelques semaines plus tard, le HTV montait au ciel de la pro B et Chartres terminait à la seconde place de la poule haute.

Aujourd’hui, ensemble à l’étage au-dessus, les deux clubs avouent raisonnablement le maintien comme ambition.

Ils se frottent à une solide opposition mais ont déjà démontré qu’ils peuvent exister à ce niveau.

Le HTV (4 victoires, 9 défaites) reçoit Chartres (3 victoires, 10 défaites). Un match capital qui donnera deux victoires d’avance aux Varois ou une égalité parfaite selon le scénario d’un soir.




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