Caen - HTV : à un souffle du bonheur !

Le coup est passé près !

A Caen, dans un palais des sports plein comme un œuf, festif et enthousiaste et face à une équipe qui connaissait aussi ses premiers doutes, le HTV a lutté jusqu’au bout pour ne pas repartir bredouille du déplacement dans le Calvados.

Après bien des péripéties, l’équipe de Borg n’avait que 3 minuscules points de retard à 31 secondes de la fin du temps réglementaire.

Une misère en comparaison des trois premiers matches de championnat. Un sursaut d’orgueil, une volonté retrouvée, une fierté affichée. Le succès au bout des doigts a pourtant échappé aux coéquipiers de Théo Lefebvre.

La faute à des dernières possessions mal négociées dans la précipitation. La faute à une confiance pas encore totalement revenue et provoquant quelques bêtises. La faute aussi à un Caen sentant le danger roder et trouvant les ressources pour réagir. La faute à deux ou trois coups de sifflet…

Alors que le destin était à deux doigts de renvoyer enfin l’ascenseur à une équipe cherchant son salut depuis sa reconstruction, la fin de partie allait choisir les locaux comme vainqueurs. Cruel.

Le scénario de la soirée était pourtant plein de promesses. Le HTV avait choisi de durcir enfin les choses dans le premier quart temps. De retrouver son ADN, de fermer tous les accès, de lutter dans tous les coins du parquet, d’arracher et de partager les rebonds. D’aller vers le cercle quand l’adresse bégayait. Bref le HTV retrouvait son âme. 12 points encaissés, 14 inscrits, la maison tenait debout.

La machine allait s’enrayer dans le deuxième quart. Des balles perdues (23 au total, une des principales causes de cette défaite), des tirs imprécis (un autre chantier à travailler), une défense qui se relâche, des passes mal assurées, les Varois basculaient de nouveau dans le doute et Caen faisait grimper le score sans avoir besoin de pousser le curseur et de hausser trop fort son niveau. La catastrophe tapait à la porte à la mi-temps.

Coach Borg devait trouver les mots pour le chemin de la guérison et il n’est pas le plus mal inspiré dans ces circonstances. La preuve ? Au retour des vestiaires, la nature du combat changeait complètement et la tendance s’inversait enfin.

Tout d’un coup, au bord du naufrage, le coach allait chercher une bonne défense de zone des familles pour provoquer le déclic et instiller le doute. De l ‘autre côté du terrain, Keïta prenait ses responsabilités et trouvait la cible. Le HTV jouait même avec ses deux meneurs côte à côte pour trouver d’autres solutions et pallier une adresse extérieure encore trop fébrile. En quelques minutes, le HTV ressuscitait et passait même devant à la marque (50-47).

Caen trouvait son salut en arrosant à trois points grâce à plusieurs joueurs. Le HTV serrait les dents et répondait du tac au tac en retrouvant sa fierté et sa combativité. Jusqu’à 31 secondes de la fin…

De retour à la maison, même sans sa première victoire, le HTV revient avec l’espoir en bandoulière et un horizon moins sombre. L’attitude a changé et il faudra bien que la roue tourne. A ce niveau, il n’y aura rien de facile et il ne faut pas s’attendre à quelques festivals. Mais de courts et bons succès sont très envisageables.

Le HTV n’est plus très loin de la récompense et c’est bien ce genre de climat que les partenaires de Losser sont allés tutoyer à Caen.

Première réponse vendredi contre Saint-Chamond.